Marguerite était la fille du roi Bela IV de Hongrie, qui, avec sa famille, s'était enfui en Dalmatie, parce que le pays était envahi et dévasté par les Mongols. Avant la naissance de Marguerite, les parents ont fait le vœu que, pour la libération de la Hongrie, si c’était une fille, elle serait accueillie dans un couvent. Ainsi, à quatre ans, les portes d'un couvent dominicain s'ouvrent pour la princesse. Le roi Bela voulait la donner comme épouse au roi Ottocarus II de Bohême, mais elle refusa. Plus tard, elle sentit la vocation s'épanouir en elle et décida de rejoindre l'Ordre, attirant de nombreuses filles de l'aristocratie hongroise. Elle prit le voile à l’âge de 19 ans et se distingua bientôt par l’intensité de sa vie spirituelle. Elle vivait le plus pauvrement possible et donnait aux pauvres tout l’argent que lui donnait son frère, le roi Etienne V. À l’intérieur du monastère, elle cherchait les tâches les plus rudes et les plus humbles. Éprise d’ascèse, elle affligeait son corps de toutes les façons, non par fidélité à la règle dominicaine qui n’en demandait pas tant, mais de sa propre initiative. Pour mieux s’associer à la Passion du Christ, elle se flagellait souvent, portait à même la peau des cordes qui lui provoquaient des plaies. En retour, elle fut couronnée de dons mystiques assez étonnants. Elle meurt le 18 janvier 1271. Elle est fêtée le 18 janvier.
Source : Frate Indovino