La spiritualité de sainte Faustine a pour fondement le plus beau mystère de notre foi : l’amour miséricordieux de Dieu pour chaque homme. Son enseignement est considéré comme particulièrement important pour le troisième millénaire ; il est connu dans le monde entier grâce à son Petit Journal. Hélène Kowalska – sainte Faustine – naît en Pologne le 25 août 1905, dans le village de Glogowiec, non loin de Lodz. Troisième enfant d’une famille nombreuse et pauvre, elle doit quitter l’école au bout de trois ans pour travailler et ainsi aider sa famille. À 20 ans, elle entre dans la congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde et prend le nom de Sœur Marie Faustine du Très Saint Sacrement. Elle passe treize ans au couvent comme cuisinière, jardinière et sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation (Varsovie, Plock, Vilnius et Cracovie). Une spiritualité d’une extrême richesse Sa vie, apparemment très simple, cache une communion profonde avec Dieu, pour l’amour de qui elle veut devenir sainte depuis l’enfance. Elle partage avec Lui ses joies et ses peines. Surtout, elle unit ses souffrances à la Passion du Christ pour la conversion des pécheurs. Sa vie de religieuse, imprégnée de souffrances physiques et morales (dur labeur, maladie, moqueries, critiques…), fut aussi marquée par des grâces mystiques extraordinaires. Le Seigneur Jésus a confié à sainte Faustine une grande mission : rappeler au monde son Amour Miséricordieux : « Ma fille, dis que Je suis l’Amour et la Miséricorde en personne » (Petit Journal 374). « L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Petit Journal 300). Par l’intermédiaire de sainte Faustine, le Seigneur veut rappeler au monde qu’Il est infiniment miséricordieux et qu’Il pardonne tout péché, dans la mesure où l’on implore son pardon. À la demande de son directeur spirituel, le bienheureux Père Michel Sopocko, sainte Faustine a écrit le Petit Journal. Dans cet ouvrage, elle décrit ses expériences mystiques et précise les demandes faites par le Seigneur. Le corps ravagé par la tuberculose et les souffrances, sœur Faustine meurt en odeur de sainteté le 5 octobre 1938 à Cracovie, âgée de 33 ans. Le 18 avril 1993, premier dimanche après Pâques, le Pape Jean-Paul II la proclame bienheureuse. Sept ans plus tard, le 30 avril 2000, à nouveau le premier dimanche après Pâques, il la canonise et institue la Fête de la Miséricorde Divine.
La miséricorde selon les moyens proposés par sœur Faustine
Sœur Faustine a reçu pour mission d’annoncer au monde ce que dit l’Écriture Sainte de la miséricorde. Le Seigneur lui a également demandé d’implorer sa miséricorde par les moyens ci-dessous qui sont proposés à tous :
Vénérer le tableau de Jésus miséricordieux
Le tableau représente le Sauveur ressuscité, qui apporte la paix aux hommes par la rémission des péchés, au prix de sa Passion et de sa mort sur la Croix. Le tableau réunit donc deux événements évangéliques qui parlent le plus clairement de l’amour de Dieu pour l’homme : sa mort et sa résurrection.
Quel est le sens des deux rayons ?
Les rayons de sang et d’eau sortant du Cœur transpercé par la lance, ainsi que les plaies laissées par le crucifiement rappellent les événements du vendredi Saint. « Le rayon pâle signifie l’eau, qui purifie les âmes ; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes (…) Heureux celui qui vivra dans leur ombre » (Petit Journal, 299). Le Pape Benoît XVI décrit ainsi l’image de Jésus Miséricordieux : « icône bien précise : celle du côté transpercé du Christ, d’où jaillissent sang et eau, selon le témoignage oculaire de l’apôtre Jean (Jn 19, 34-37). Mais Jésus est désormais ressuscité, et de Lui vivant jaillissent les sacrements de Pâques du baptême et de l’Eucharistie : qui s’en approche avec foi reçoit le don de la vie éternelle ». (Regina Caeli, 15 avril 2012).
Pourquoi l’inscription « Jésus, j’ai confiance en Toi » ?
Sainte Faustine proposa à Jésus d’intituler le tableau : « Jésus, Roi de Miséricorde ». Le Christ lui répondit qu’Il était bien Roi de Miséricorde, mais que ce qui blessait le plus son Cœur était le manque de confiance. Elle devait donc faire inscrire au bas du tableau les mots : « Jésus, j’ai confiance en Toi » (Petit Journal, 47 ; 88 ; 327 ; 1076). Cette inscription est très importante. Le Seigneur ne cesse de dire à sainte Faustine que c’est la confiance seule qui permet de puiser les grâces de la Miséricorde. Plus la personne a confiance, plus elle reçoit (Petit Journal, 1578 ; 1273…). Jésus veut en particulier que les âmes affligées par le poids de leurs péchés ne cèdent pas à la tentation du désespoir, mais recourent à sa Miséricorde avec la confiance d’un enfant. Ces âmes ont, dit-il, la priorité sur sa Miséricorde. Elles ne seront pas déçues et n’éprouveront aucune honte en faisant appel à sa Miséricorde (Petit Journal, 1541).
Pourquoi Jésus a-t-il le regard baissé ?
Le Seigneur dit à sainte Faustine : « Mon regard sur cette image est le même que celui que j’avais sur la croix (Petit Journal, 326) Parce que Jésus ne veut pas mettre mal à l’aise le pécheur. Il a agi de même avec la femme adultère (Lc 7, 36-50,). Il a baissé les yeux et écrit par terre. De même Jésus Miséricordieux ne nous fixe pas du regard, tel un juge, pour que nous nous sentions mal. Avec une délicatesse extrême, le Seigneur nous offre sa miséricorde. Il nous donne la possibilité de lâcher notre péché et de nous faire pardonner. C’est alors qu’Il posera son regard saint sur nous. C’est l’humilité inconcevable du Christ Miséricordieux.
Pourquoi le fond de la toile est-il noir ?
Le fond de la toile est sombre, presque noir. La seule lumière provient de Jésus Lui-même. Pourquoi ? Parce ce que Jésus est la lumière qui, dans ce monde de ténèbres, nous éclaire et nous guide. Si nous enlevons Jésus du tableau, il ne restera que les ténèbres. Il en est de même pour notre vie : si nous enlevons Jésus de notre vie, il ne restera que ténèbres. Le Seigneur nous le dit dans l’Évangile selon saint Jean chapitre 8 verset 12 « Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie ».
Pourquoi Jésus fait-il un pas vers nous ?
Le Seigneur ne nous abandonne jamais. Quand nous nous détournons de Lui, Il n’a de cesse de nous chercher, de nous appeler (Mt 18, 12-14 et Lc 15, 3-7). C’est Lui qui fait toujours le premier pas pour nous relever. Son amour miséricordieux est premier : « En ceci consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés » (1 Jn 4, 10). Comme disait le saint Curé d’Ars : « Ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu pour Lui demander pardon, mais c’est Dieu qui court après le pécheur et qui le fait revenir à Lui ».
Le premier tableau
Le premier tableau de Jésus Miséricordieux a été peint en 1934 à Vilnius du vivant de sainte Faustine et en sa présence. L’original, restauré, se trouve aujourd’hui au Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Vilnius, rue Dominikonu 12. Elle est fêtée le 5 octobre.
Source : https://jeunes-vocations.catholique.fr/
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