
Mgr Jacques Benoit-Gonin, évêque de Beauvais, a annoncé ce dimanche que la guérison d’une religieuse du diocèse, originaire du Nord, relevait bien du miracle.
Sœur Bernadette Moriau, née dans le Nord en 1939, est entrée à 19 ans au couvent dans une congrégation de franciscaines et devient infirmière en 1965. Dès 1966, à 27 ans, elle ressent des douleurs lombo-sciatiques et malgré quatre interventions chirurgicales ne peut plus exercer comme infirmière et marcher normalement.
Sœur franciscaine Oblate du Sacré-Cœur de Jésus, souffrait d’une paralysie partielle depuis plus de quarante ans, atteinte du syndrome de la queue-de-cheval.
En 2008, elle s’est rendue à Lourdes en pèlerinage, pour la première fois en tant que malade, explique-t-elle dans une vidéo publiée par le diocèse. « Dans la grotte, j'ai ressenti la présence mystérieuse de Marie et de la petite Bernadette (…). En aucun cas, je n’ai demandé la guérison, mais la conversion du cœur et la force de poursuivre mon chemin de malade ».
De retour dans sa communauté, près de Beauvais, pendant un temps d’adoration, elle ressent « ..une sensation de chaleur et une détente de tout [son] être ». Dans un communiqué diffusé ce dimanche, Mgr Jacques Benoit-Gonin, évêque de Beauvais, raconte : « Revenue dans sa chambre, elle se sent appelée à quitter ses appareils : corset, attelle de jambe, arrêt du neurostimulateur. Dans la foi, elle s’exécute. Immédiatement, elle se met à marcher sans aide, de manière totalement autonome. Elle en prend à témoin ses sœurs qui ne peuvent que constater le changement ».
La religieuse se rend ensuite chez son médecin puis chez les spécialistes, qui constatent eux aussi la guérison. Suivant la procédure de « constatation et de qualification », Sœur Bernadette Moriau se rend au Bureau médical international de Lourdes. Ce comité constitué par des médecins généralistes et spécialistes de plusieurs pays, a examiné le dossier et, en novembre 2016, conclut que la guérison est « inexpliquée ».
Ensuite, après avoir consulté la commission diocésaine, l’évêque de Beauvais, « observant que la guérison est instantanée, complète, soudaine et durable » a décidé de « déclarer » le « caractère prodigieux-miraculeux » de la guérison « comme signe divin ».
Source : http://www.lavoixdunord.fr