Le pape François a posé cette question à tous ceux qui sont loin de Dieu mais aussi aux croyants : « As-tu un cœur qui désire quelque chose de grand ? ». Cette question du pape m’a renvoyée à ma petite enfance, qui n’est pas encore très éloignée !
Quand j’avais 7 ou 9 ans et que je pensais à mon avenir, je me disais : « je voudrais vivre quelque chose de grand ! » J’étais habitée par une grande soif, une soif de vivre quelque chose d’absolu, de fort, de grand. Je ne me voyais pas habiter dans une maison, avec un mari, des enfants, un métier. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut rien vivre de grand quand on vit en famille et qu’on a un métier ! Pas du tout ! Mais pour moi, je sentais que j’étais appelée à autre chose. Je me disais : je serai aventurière, ou danseuse étoile ou cosmonaute !
Mais quelques années plus tard, j’ai rencontré le Seigneur de manière personnelle. Il est devenu quelqu’un pour moi. Ce n’était plus une idée, quelque chose que j’avais appris au catéchisme. C’était un Vivant, qui vivait avec moi et avec qui je pouvais entrer en relation dans la prière. Alors, ma vie a pris un tournant très différent de celui que je portais en imagination. Ma vie, je l’ai donnée au Christ, en Le suivant dans la vie monastique, avec d’autres Sœurs. Et là, j’ai commencé à réaliser le désir que j’avais depuis toute petite, celui de vivre quelque chose de grand ! Car la vie monastique nous permet de vivre à fond notre vie chrétienne. Depuis que je suis entrée au monastère, je suis allée de découvertes en découvertes. Découverte de plus en plus profonde du Christ, de la foi. Mais aussi de moi-même et des autres. Découverte du désir que le Christ a de nous voir vivre dans l’unité et la fraternité. Découverte qui n’est pas intellectuelle, mais existentielle. Découverte qui est expérience. Bien sûr, l’intelligence a aussi sa place dans ce chemin, mais elle ne suffit pas à tout ! Découverte qui prend et engage toute la vie, qui n’est jamais finie, qui va toujours plus loin. Oui, vivre avec le Christ, c’est vraiment grand !
Et toi, as-tu découvert la soif qui habite ton cœur ? Comment vis-tu ta relation au Christ et avec les autres ? As-tu soif de vivre quelque chose de grand ? Et comment vas-tu donner forme à ce désir ? Chaque chemin est unique. C’est ton propre chemin que tu as à découvrir. Bonne route !