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3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 17:14

Lecture du livre de la Genèse 2, 18-24

L’homme est appelé à dominer le monde, mais l’amour n’est pas rapport de domination : il est reconnaissance mutuelle jusqu’à ne plus faire qu’un.

Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra ». Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun. L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde. Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes, puis il referma la chair à sa place. Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme. L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish ». À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Conférer un nom aux êtres, c’est pour la Bible en prendre possession et assurer sa domination sur eux. Ainsi l’homme créé par Dieu affirme-t-il son pouvoir sur tous les animaux et il n’en trouve aucun pareil à lui. Pour lui donner une compagne, Dieu fait tomber sur l’homme un profond sommeil dont le but est de manifester le mystère divin de la création de la femme. L’homme la reconnaît semblable à lui et l’amour qui l’attache à elle lui fait rompre toutes ses attaches antérieures, même les plus solides comme celles de la parenté. Ainsi, sous des dehors imagés, la Bible distingue en l’homme son pouvoir de domination de sa capacité à aimer qui est de reconnaître autrui pour un autre lui-même.

Nommer quelqu’un, c’est le reconnaître une personne unique au milieu de son entourage. Dans la prière, je rappelle au Seigneur le nom de ceux que j’aime : Dieu le premier les a nommés dans sa tendresse.

Psaume 127

R/ Que le Seigneur nous bénisse tous les jours de notre vie !

  • Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies ! Tu te nourriras du travail de tes mains : heureux es-tu ! À toi, le bonheur ! R/
  • Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d'olivier. R/
  • Voilà comment sera béni l'homme qui craint le Seigneur. De Sion, que le Seigneur te bénisse ! Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. Et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël ! R/

Lettre aux Hébreux 2, 9-11

Par ses souffrances Jésus, le Fils de Dieu, conduit jusqu’au Père une multitude de fils.

Mais Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous. Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ; c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine de leur salut. Car celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères. – Parole du Seigneur

Commentaire : Pourquoi cette humiliation du Fils de Dieu mourant sur la croix d’une mort honteuse ? Ne pouvait-il pas sauver les hommes sans ces souffrances ? Non ! S’il est vrai qu’être sauvé c’est devenir un homme nouveau, il fallait que Jésus fut cet homme mené à la perfection, cet homme réussi selon Dieu. Or, la perfection, c’est d’aimer, et la perfection de l’amour, c’est de donner sa vie pour ceux que l’on aime, même et surtout s’ils ne le méritent pas. Jésus est ainsi dans sa mort et sa résurrection l’homme que Dieu a réussi, le prototype d’une humanité nouvelle, notre frère aîné dans la création réussie de Dieu.

Avoir éprouvé la souffrance physique ou morale nous permet souvent de mieux comprendre ceux qui souffrent autour de nous. Puisons dans notre expérience douloureuse les mots et les gestes pour les accompagner dans leur épreuve.

Alléluia. Alléluia. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10. 2-16

L’unité des époux réalise le dessein créateur de Dieu qui veut que par l’amour, l’homme et la femme ne fassent plus qu’un

En ce temps-là des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation ». Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu’un. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle devient adultère ».

[Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas ». Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.] – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire : La question que les pharisiens posent à Jésus est un piège. En effet, la loi de Moïse permet de renvoyer sa femme sous certaines conditions. Jésus osera-t-il s’opposer à la Loi que Dieu a donnée à son peuple par Moïse ? Mais Jésus n’entre pas dans ces catégories du permis et du défendu, il va droit au dessein de Dieu qui est toujours appel au dépassement. Il est vrai, répond-il, que Moïse a autorisé cela, mais c’est à cause de la dureté de votre cœur, comme une étape vers la réalisation du dessein de Dieu qui est l’unité durable du couple humain. Qu’il puisse y avoir des échecs en amour ne met pas en cause l’appel de Dieu et la capacité des hommes à construire cet amour de toute leur vie.

Nous connaissons des couples sur le point de se séparer, des divorcés remariés, des époux et des épouses délaissés par leur conjoint. Ils ont besoin à la fois du témoignage de l’amour fidèle de notre couple et de notre amitié chaleureuse.

Homélie

En ce dimanche consacré à la Famille, les textes bibliques que nous venons d’entendre surtout le premier dressent un tableau idyllique du foyer selon le rêve de Dieu et selon le désir profond de tout être humain.

L’homme est appelé à s’attacher à sa femme non pas avec la corde de la domination ou de la soumission, mais avec les liens si doux de l’amour. Ainsi la fidélité ne sera pas une corvée, mais une cordée : on s’attache, certes, mais pour être plus libres d’escalader les difficultés de la vie. Cette unité indissociable s’exprime tout naturellement dans l’union des corps «ils ne feront plus qu’une seule chair ». Tel est le couple-modèle même si la réalité semble différente !

Au temps de Jésus, la belle unité voulue par Dieu pour le couple s’effilochait par des répudiations que Moïse lui-même avait été contraint à admettre.

Aujourd’hui encore, la famille semble profondément ébranlée et remise en question, alors que l’Eglise, dans sa fidélité au Christ continue inlassablement de parler de stabilité et de fidélité : « que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ».

Tout le monde peut constater que la famille moderne est bousculée par l’augmentation des divorces, le nombre croissant de couples concubins, la faiblesse de la natalité, le nombre des familles monoparentales ou la multiplication des familles dites « recomposées ». Et malgré cela la famille est plébiscitée : 63% des nos contemporains la placent en tête des institutions les plus sûres : 85% des jeunes la regardent comme une valeur positive au même titre que l’amitié. Si certains la déclarent périmée et démodée, la majorité des gens a conscience de son absolue nécessité et rejoint la position des évêques qui la considèrent comme une joie pour le monde, une confiance en la personne humaine, un chemin d’avenir.

Ceci étant dit, rappelons-nous les grandes valeurs de la famille.

- Première grande valeur : la famille est un lieu de construction pour chacun des membres qui la composent. C’est dans son sein que l’on peut être soi-même, laisser apparaître ce que l’on est en vérité sans craindre d’être rejeté, que l’on apprend aussi à avoir confiance en soi, grâce au regard admiratif et en même temps lucide que les parents portent sur nous. Elle est le lieu où l’on vit l’amour au quotidien, où l’on échappe à la solitude, où l’on apprend à partager, où l’on peut s’épanouir pleinement et faire fructifier ses dons. La famille est un refuge, un havre de paix dans un monde où chacun n’est qu’un numéro ou une fonction et non une personne. Jean-Paul II a dit que c’est « l’institution qui correspond de la manière la plus immédiate à la nature de l’être humain ».

- Deuxième grande valeur : la famille est le vrai fondement de la société, sa cellule première et vitale. Elle est le lieu où la vie sociale s’apprend en douceur et où l’on fait l’apprentissage de la différence.

Plus que jamais la société a besoin de familles solides et fécondes :

- elle en a besoin pour sa survie démographique : les nations sans enfants disparaissent inexorablement.

- elle en a besoin pour que les citoyens acquièrent ces valeurs sans lesquelles il n’y a pas de vie communautaire possible : notamment le respect de l’autre, la gratuité, la solidarité, la non-violence, le partage.

- elle en a besoin enfin pour sa paix intérieure : la délinquance ne fleurit-elle pas là où manque une vie familiale épanouie ?

Tout ceci est possible, frères et sœurs, mais à certaines conditions :

- la famille doit favoriser la communication entre ses membres. L’amour doit se dire et la tendresse se manifester concrètement à l’intérieur d’un foyer qui s’efforce de développer une saine intimité.

- la famille doit aussi s’ouvrir sur l’extérieur en se consacrant à des œuvres de service social spécialement en faveur des pauvres et en participant bien sûr le plus possible à la vie et à la mission de l’Eglise.

- la famille doit par-dessus tout s’ouvrir à Dieu dans une vie de foi qui s’exprime principalement dans la prière, prière individuelle et aussi, prière en famille qu’il faudrait remettre à l’honneur tous les soirs, car la prière renforce la solidarité et la cohésion spirituelle de la famille, nous dit Jean-Paul II. C’est d’elle que nait la force intérieure des familles, comme aussi la puissance capable de les unifier dans l’amour et dans la vérité.

Où Bernadette Soubirous a-t-elle puisé sa foi profonde, sinon dans cette prière qui chaque soir rassemblait sa famille et lui faisait pressentir (à travers des mots qu’elle comprenait pourtant bien mal) la présence mystérieuse de Dieu ?

La famille a besoin de Dieu, car, certains jours, la fidélité est dure à vivre. Le sacrement de mariage est là, justement, pour donner aux époux cette capacité de l’impossible, cette capacité d’aimer comme Dieu et d’aimer de l’amour même de Dieu. Leur petit oui d’époux fragiles est emporté dans le oui fidèle et indéfectible du Christ sur la croix qui épouse l’humanité.

Puissent nos familles garder le cap sur le modèle familial que l’Eglise contemple dans la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, fêtée après Noël, qu’elles soient rayonnantes, qu’on puisse deviner à travers elles la puissance du don qui vient de Dieu parce qu’elles sont ces hauts-lieux de l’amour durable fidèle et fécond, plus fort que les épreuves, les échecs et la mort.

Chers frères et sœurs, selon un proverbe indien « nul ne s’est jamais perdu sur une route droite ». Cette route est déjà ici-bas la seule voie du bonheur assuré... et elle a en plus le mérite de conduire du même coup vers la joie sans limites des noces éternelles.

Amen.

Prière universelle

Célébrant : Sœurs et frères ! Prenons conscience de l'Évangile de ce jour et sentons nous concernés par la situation des familles désunies, des couples en péril. Adressons à Dieu nos prières à leurs intentions.

  • Que l'Église soutienne les époux chrétiens et les aide à vivre leur amour dans la fidélité de chaque jour. Ensemble prions : Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre Père.
  • Que notre pays mette en place et soutienne une vraie politique familiale efficace et durable. Ensemble prions : Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre Père.
  • Que les couples séparés, les femmes et les enfants abandonnés n'aient pas à souffrir des dures conditions de la vie. Ensemble prions : Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre Père.
  • Que notre communauté se montre attentive au malheur de leur prochain et soutienne ceux qui ont besoin d'être aimés. Ensemble prions : Dieu est amour, Dieu est lumière, Dieu notre Père.

Célébrant : Seigneur, à l'image de ton amour renforce toi-même les liens qui doivent nous unir. Fais nous connaître la joie d'aimer et d'être aimés. C'est toi qui nous a donné ce grand commandement de l'amour, à ton image qu'il soit accepté et partagé par tous les hommes maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Source de la P.U. : http://seltzparoisse.free.fr

Lectures du 27ème dimanche du T.O. en DOCX et PDF

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