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17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 19:44
http://lapin-bleu.croixglorieuse.org/bd/gat/les-5-niveaux-de-lecture/2-les-allusions-cachees/les-allusions-bibliques/

Lecture du livre de la Sagesse 2, 12. 17-20

Ceux qui méditent le mal se disent en eux-mêmes : « Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d’infidélités à notre éducation. Voyons si ses paroles sont vraies, regardons comment il en sortira. Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires. Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience. Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui ». – Parole du Seigneur.

Commentaire : L’auteur du livre vit à Alexandrie devenue au 1er siècle av. J.C. un centre rayonnant de la pensée grecque et où s’étaient réfugiés de nombreux juifs. Éblouis par le prestige de cette civilisation, beaucoup d’entre eux avaient abandonné leur foi et les pratiques de leur religion. Ils raillaient et persécutaient leurs anciens coreligionnaires demeurés fidèles au Seigneur. Ceux-ci leur étaient en effet un reproche vivant de leur trahison de la foi d’Israël. En les poussant à bout, leurs persécuteurs espéraient les voir abandonner leur patience et renier à leur tour le Seigneur. L’auteur du livre s’efforce d’encourager ses compatriotes fidèles par une défense et illustration de la foi d’Israël au long de l’histoire.

La rentrée scolaire et celle des catéchismes rappellent à notre communauté son devoir d’épauler ceux qui sont davantage aux prises avec l’athéisme, le scepticisme et l’indifférence, notamment les jeunes et les récents baptisés de Pâques. Selon notre situation, quelle part prenons-nous à ce soutien ?

Psaume 53

R/ Le Seigneur est mon appui entre tous.

  • Par ton nom, Dieu, sauve-moi, par ta puissance rends-moi justice ; Dieu, entends ma prière, écoute les paroles de ma bouche. R/
  • Des étrangers se sont levés contre moi, des puissants cherchent ma perte : ils n'ont pas souci de Dieu. R/
  • Mais voici que Dieu vient à mon aide, le Seigneur est mon appui entre tous. De grand cœur, je t'offrirai le sacrifice, je rendrai grâce à ton nom, car il est bon ! R/

Lecture de la lettre de saint Jacques 3, 16-4, 3

Bien-aimés, la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, bienveillante, conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bons fruits, sans parti pris, sans hypocrisie. C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix. D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ? Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. Vous n’obtenez rien parce que vous ne demandez pas ; vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises, puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs. – Parole du Seigneur.

Commentaire : Il semble bien que Jacques vise ici des dissensions et les rivalités qui existaient entre les chrétiens, entre les riches et pauvres, mais aussi entre ces gros propriétaires et ces riches négociants que sa lettre prend souvent à partie. La soif de s’enrichir justifie pour eux l’emploi de tous les moyens y compris la violence et le meurtre. C’est cette convoitise inscrite, au fond de l’homme qui est génératrice des guerres, des injustices, du mal. Au contraire, qui se laisse modeler par Dieu est artisan de paix car celle-ci se construit dans la droiture, la tolérance, la justice qui est son fruit le plus précieux.

Relisons posément la première partie de cette lecture où saint Jacques nous invite à être artisans de paix.

Alléluia. Alléluia. Par l’annonce de l’Évangile, Dieu nous appelle à partager la gloire de notre Seigneur Jésus Christ. Alléluia.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 30-37

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera ». Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ». Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé ». – Acclamons la parole de Dieu.

Commentaire : Alors que Jésus leur annonce sa passion et sa mort comme Serviteur du dessein de salut de Dieu sur le monde, les disciples discutent pour savoir lequel d’entre eux est le plus grand. Cinglante ironie de Marc à l’égard des rêves de grandeur et de prestige qui se font jour dans sa communauté chrétienne alors qu’elle prétend honorer un Messie crucifié ! Jésus, comme le faisaient souvent les prophètes, illustre par un geste son enseignement. Il prend un enfant, cet être qui symbolise l’extrême faiblesse sociale, et l’embrasse. Puis il s’explique : celui qui manifeste son intérêt pour les petits de la communauté, ceux-là que leur absence de grandeur et de prestige déconsidèrent aux yeux du monde, c’est moi qu’il accueille, et, à travers moi, le Père lui-même.

« De quoi discutiez-vous en chemin ? » Dans la prière je me remémore les conversations que j’ai eues ces derniers jours. Comment ai-je cherché à y être serviteur de mes interlocuteurs ?

Homélie

Le passage de l’Evangile de saint Marc nous fait entrer dans l’intimité des 12 apôtres qui, sous la direction incomparable de leur Maître et Seigneur, le Christ-Jésus sont en train de faire leur noviciat : le noviciat de cette vie religieuse authentique qui consiste à l’imiter lui le Parfait religieux de Dieu, en communiant le plus possible à sa pensée, à sa volonté et à sa manière d’agir.

Jésus qui, en pédagogue particulièrement avisé, ne laisse passer aucune occasion d’instruire et de former ses apôtres, s’efforce durant cette halte qu’ils font à Capharnaüm, de les faire progresser en partant d’une discussion fort animée qu’ils ont eue tout à l’heure, chemin faisant. Hélas, on se trouve en pleine inintelligence. Les apôtres, en effet, ne comprennent pas ce que Jésus leur explique... Sans doute parce que c’est difficile, mais aussi parce qu’ils sont préoccupés par autre chose : des questions de prestige et de supériorité. Il s’agit de savoir qui, parmi eux est le plus grand ? L’espoir d’être, un jour, les ministres du futur Roi-Messie leur est monté à la tête.

Ne dédaignons pas, frères et sœurs, de méditer quelques instants sur ces histoires d’ambition et de préséance, si lamentables, quand on songe qu’il s’agit de gens choisis avec amour par Jésus, un Jésus qui s’efforce de leur montrer par quel chemin coûteux on sauve sa vie et on sauve les hommes... Cela prouve que personne n’est à l’abri de l’ambition, même en fréquentant Jésus. Combien de gens, très simple au début, ont été grisés par le plus petit galon de « responsable » ! Pourtant, l’Evangile devrait être un contrepoison efficace. En nous révélant les goûts de Jésus, il nous révèle les goûts de Dieu. Impossible de ne pas voir que Jésus déteste trois choses : l’hypocrisie, l’argent et l’ambition. Venu pour servir, il le répète assez, il sent très vivement que l’ambition est le cancer du service. On ne peut pas être plein de soi et se soucier des autres, c’est mathématique. Mais l’orgueil surtout pervertit inexorablement ce que l’on voudrait appeler encore dévouement. Le mélange des deux désirs : servir et dominer est si perfide que Jésus réagit avec la plus grande vigueur. Il s’assied, convoque les douze et d’une façon solennelle il énonce le principe évangélique qui met une distance absolue entre la volonté de puissance et le dévouement.

« Si quelqu’un veut être le premier qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous ».

Vouloir être le premier n’est pas condamné, loin de là ! Car il faut des chefs et ces chefs sont une chance pour toutes les communautés, dans l’Eglise, comme ailleurs. Certains ont manifestement des dons pour cela. Quand leur entourage les désigne ou une autorité supérieure, se dérober serait de l’égoïsme et aussi de la lâcheté devant le don de soi que cette promotion va exiger. Et justement, Jésus demande à celui qui est premier un travail de service qui doit s’effectuer d’abord dans son cœur. Pas question de céder à l’instinct et à la griserie : il faut qu’il se considère comme le dernier, qu’il cultive sans cesse l’humilité, cette vertu qui selon la définition de saint Thomas d’Aquin : « freine le désir désordonné de notre propre grandeur et pousse l’homme à l’amour de ce qu’il est en vérité ». Ce renversement qu’il devra réaliser est si invraisemblable que seul Jésus pouvait ériger en principe cette folie : « se faire le dernier ». Et pour être sûr qu’on ne cherchera pas une échappatoire, il précise bien : le dernier de tous, le serviteur de tous.

Ensuite pour bien montrer que son enseignement n’est pas seulement une théorie, une belle leçon de morale, Jésus l’illustre par une leçon de choses. En Orient, les enfants ne manquent pas dans les rues ou sur les places. Ils ne sont pas timides, ils se faufilent partout... Prenant un de ces enfants, Jésus le place au milieu du groupe, le serre dans ses bras et l’embrasse. Pour nous ce geste n’a rien d’étonnant, mais il l’était pour les apôtres, car à cette époque-là l’enfant ne tenait pas dans la société la place qu’il tient aujourd’hui : il ne jouissait d’aucune considération, on ne s’intéressait pas à lui et on le repoussait même sans le moindre ménagement.

Pourquoi Jésus l’a-t-il choisi ? Ce n’est pas pour sa grâce, son sourire, son innocence, mais pour sa fragilité, sa faiblesse, sa dépendance totale aux autres. Il ne pouvait en fait rien trouver de plus significatif pour souligner qu’à ses yeux, la plus grande valeur ne dépend pas du rang, des honneurs ou de la considération mais de la pauvreté, du dénuement et de l’insignifiance. Et comme il ne donne aucun enseignement qui ne soit accompagné, de son propre exemple, Jésus aurait pu ajouter à son geste et aux paroles que nous rapporte saint Marc que cet enfant-là, il l’a été lui-même, n’ayant pas jugé déshonorant, lui le Verbe de Dieu de paraître, au milieu de nous, comme un petit enfant et donc d’occuper la dernière place, et que cette dernière place qui a été la sienne à Bethléem et à Nazareth, il l’occupera encore lorsqu’il souffrira sa Passion.

Là encore, frères et sœurs, ne sera-t-il pas le dernier de tous : rejeté, humilié, méprisé, traité non plus même comme un enfant qu’on écarte, mais comme un objet sur lequel on crache avant de le clouer sur une croix : ce sort qu’on réserve aux esclaves et aux grands criminels. Mais, s’il l’a choisie cette place la plus abjecte n’est-ce pas pour nous convaincre que la seule priorité, c’est celle de l’amour ? Un amour qui ne se paye pas de mots, mais qui se met au service de tous, sans exception, (avec une préférence cependant pour les plus petits, les plus pauvres) ; un amour qui inlassablement donne, se donne et pardonne.

Puissions-nous, chers frères et sœurs, devant la crèche de Bethléem, devant la croix du Calvaire où meurt d’amour Jésus « le Serviteur souffrant », devant l’exemple si admirable de Marie la petite servante du Seigneur, et devant l’exemple de tous les saints reprendre nos vraies mesures. L’humilité à laquelle nous somme invités n’est ni un reniement des dons que nous avons reçus, ni une fuite des responsabilités qui sont les nôtres, mais l’acceptation objective de ce que nous sommes avec nos limites, nos faiblesses et surtout la conscience de notre dépendance essentielle à l’égard de celui auquel nous devons tout.

Disons-nous bien, frères et sœurs, que si nous aspirons aux premières places, nous nous coupons de cette dépendance. Par contre, si nous recherchons, publiquement ou secrètement, la dernière place, alors, nous laissons à Dieu le soin de nous placer lui-même. Et c’est beaucoup plus sûr !

Amen.

Prière universelle

R/ : Dans la confiance, prions le Dieu de justice.

  • Pour que l’Église annonce joyeusement la Bonne Nouvelle du salut, ensemble prions. R/ 
  • Pour que les chrétiens découvrent la dimension missionnaire de leur baptême, ensemble prions. R/ 
  • Pour que les jeunes de nos pays témoignent de la joie de l’Évangile, ensemble prions. R/ 
  • Pour que soient nombreux nos frères et sœurs au service des malades et des démunis, ensemble prions. R/ 
  • Pour que nous tous, à l’exemple de ton Fils, fassions grandir la fraternité dans le monde, ensemble prions. R/ 

Dieu des vivants, Père des peuples, accueille la prière de tes enfants. En ce jour où le Christ nous invite au service, accorde-nous l’Esprit de tendresse et de force. Par Jésus le Christ notre Seigneur.

Source : https://puiseralasource.fr/

Lectures du 25ème Dimanche du T.O. en DOCX et PDF

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