Le prénom Hélène vient du grec hélios, et signifie éclat du soleil. Hélène l’impératrice qui est fêtée le 18 août, est la patronne des fabricants de clous.
Prénoms apparentés : Aliéna (russe), Elena, Eline, Ellen (anglais), Héliéna, Hellen, Lenaïc (breton), Marlène, Milène.
Une femme du peuple dont le mari devient César
Hélène voit le jour vers 255, en un endroit aujourd’hui inconnu (peut-être situé en Turquie ou en Angleterre). La tradition fait d’elle une servante, née d’un aubergiste ou la fille du chef d’un clan breton. Vers sa vingtième année, Hélène rencontre un général romain, Constance Chlore ; elle l’épouse et lui donne un enfant qui es nommé Constantin (il naît sans doute en Serbie). En 292, Maximin, chef de l’Empire romain d’Orient, appelle Constance Chlore pour gouverner ses Etats à son côté. Constance Chlore reçoit alors l’appellation de César. Il se sépare de sa femme Hélène (qui s’établit à Trèves) parce qu’il la juge d’une trop modeste condition pour devenir l’épouse du second personnage de l’Empire romain d’Orient. Puis, il s’unit avec la propre belle-fille de l’empereur Maximin, Théodora.

L’accession au pouvoir de Constantin
Constantin se trouve donc écarté du pouvoir impérial pendant un temps. Toutefois, lorsque Maximin meurt en 306 à York, en Angleterre, il est un des prétendants au trône. Constantin doit, malgré sa grande popularité, combattre pour défendre ses droits. Enfin, il devient chef de l’Empire romain d’Orient après avoir remporté la victoire lors de la bataille de Milvius, en 312. Il confère alors à sa mère, Hélène, le titre d’Augusta (appellation donnée aux empereurs romains depuis le règne du premier d’entre eux, Auguste), fait frapper des pièces de monnaie à son effigie et lui ouvre les caisses du trésor impérial.
Une conversion tardive au christianisme
A peu près à la même époque, Hélène (elle a une soixantaine d’années) se convertit au christianisme, et se mêle dès lors aux foules qui assistent à la messe. Constantin le Grand se fera baptiser sur son lit de mort, en 337 ; néanmoins, pour l’évêque et historien Eusèbe, qui vit aux IIIè et IVè siècles, c’est lui qui convertit sa mère. Elle s’attache ensuite, avec son fils, à favoriser la diffusion de la nouvelle religion.
L’édit de Milan
Avec le célèbre et important édit de Milan, pris en 313, Constantin, désormais nommé Constantin le Grand, proclame la liberté de culte et libère tous les prisonniers religieux, ce qui a pour principale conséquence de permettre aux chrétiens de célébrer la messe. Hélène multiplie les actes charitables, secourt les pauvres, dote des églises et n’hésite pas à accomplir, dans un couvent, des tâches ménagères indignes de la mère de l’empereur. En 324, Constantin le Grand, après avoir vaincu son rival Licinius, chef de l’Empire romain d’Occident, établit la capitale de l’empire unifié à Byzance, qu’il rebaptise Constantinople. Il se fait le protecteur officiel du christianisme et fixe la date de la fête de Pâques.
La découverte de la Vraie Croix et les clous de la Passion
Hélène part alors en pèlerinage en Terre sainte. A Jérusalem, alors qu’elle surveille la construction d’une basilique élevée par son fils, la mère de l’empereur met au jour ce qu’elle considère comme étant la vraie croix du Christ, ainsi que les clous ayant servi à la Crucifixion. Selon la tradition retenue, Hélène découvre en fait les trois croix sur lesquelles ont été respectivement crucifiés le Christ et les deux voleurs martyrisés sur le Golgotha en même temps que lui. L’impératrice reconnaît la Vraie Croix, soit en raison de l’inscription « Jésus de Nazareth, roi des Juifs », aujourd’hui conservée dans la basilique de la Sainte-Croix, à Rome ; soit parce que la Croix opère devant Hélène plusieurs miracles.
La charité de l’impératrice
Que les bois exhumés par Hélène proviennent de la Vraie Croix ou ne soient que de simples poutres dénuées de toute valeur historique et religieuse, cette découverte, faite par une vieille femme désintéressée, vient à point nommé pour redonner vigueur au christianisme. La nouvelle religion doit alors vaincre de manière définitive les anciennes croyances païennes qui tentent de l’incorporer à leurs rites et célébrations. Hélène parcourt ensuite la Palestine et l’Orient, fonde des églises, porte secours aux malheureux, aux prisonniers et aux militaires. Elle meurt vers 330, à Nicomédie ou à Constantinople. Son corps est emporté à Rome pour y être enterré.

