Le prénom Grégoire vient du mot grec egrègoreô qui signifie : je veille, ou je suis éveillé. Fêté le 3 septembre, Grégoire le Grand est le patron des chanteurs, des enseignants, des étudiants et des maçons. Il est invoqué contre la peste et la goutte.
Attributs de Grégoire le Grand : une colombe, une croix, une tiare pontificale.
Prénoms apparentés : Gregoor (scandinave), Gregorio (italien), Gregory (anglais & russe) Gringoire (vieux français).
Grégoire naît à Rome vers 540. Il est, dans sa jeunesse, préfet de la Ville éternelle. Mais, en 573, il vend ou donne ce qu’il possède et fonde plusieurs monastères, à Rome et en Sicile. L’année suivante, il se démet de ses fonctions et gagne le couvent de Saint-André, un des établissements qu’il a créés. Il se soumet à une règle de vie très dure, ce qui altère sa santé. Le pape Pélage II l’envoie un temps à Constantinople pour le représenter. En 586, Grégoire revient à Rome et devient abbé de Saint-André.
L’évangélisateur des Anglo-Saxons
Selon la tradition, Grégoire aperçoit un jour de jeunes esclaves blonds sur le forum romain. Il s’écrie alors : « Ce sont des Angles, mais il faut en faire des anges ». La légende fait de lui l’évangélisateur des Anglo-Saxons, ce qui est sans doute faux. Grégoire est ensuite obligé de quitter Rome lors d’une épidémie de peste. Devenu pape, il enverra des moines du roi de Kent qui se convertira en 601.
En 590, Grégoire est élu pape (il prend le nom de Grégoire 1er), ce qui fait de lui le premier moine à succéder à saint Pierre. Durant son ministère, Rome est soumise à de multiples maux : épidémies, famine, inondations, invasion des Lombards. Grégoire s’emploie à combattre la corruption et l’incompétence du clergé ainsi que l’esclavage. Il parvient à ramener sous l’autorité de Rome les Goths d’Espagne, chrétiens qui ont, un temps, embrassé la cause de l’hérétique Arius qui nie le dogme de la Sainte Trinité. D’une manière générale, il revendique, notamment face à l’Empire byzantin, le libre exercice par la papauté de pouvoirs spirituels mais aussi temporels. A partir de Grégoire 1er, chaque pape est surnommé le « serviteur des serviteurs de Dieu ». Grâce à ses nombreux écrits et lettres, Grégoire le Grand est un des docteurs de l’Eglise. Il rédige une partie des prières qui sont, aujourd’hui encore, prononcées par les catholiques. Son nom demeure attaché au chant grégorien, bien que cette forme d’expression ne soit apparue qu’au cours du VIIIe siècle. Grégoire le Grand meurt en 604.