Le prénom Bernard possède une racine germanique : ber (ours) et hard (fort), et signifie donc fort comme un ours. Bernard de Clairvaux est fêté le 20 août. Il est le patron de Gibraltar, des apiculteurs et des fabricants de cire.
Prénoms apparentés : Bernaert (flamand), Bernardin, Bernardino (italien), Bernardo (espagnol et italien), Bernez (breton), Bernhard (allemand). Diminutifs : Barney (anglais), Nardeau.
Un noble bourguignon devenu moine cistercien
Bernard naît au sein d’une famille noble de Bourgogne en 1090. Enfant, il chasse de sa chambre une sorcière venue tenter de le soulager des maux de tête dont il va souffrir toute sa vie durant. Après avoir connu une jeunesse tout à la fois studieuse et dissolue, Bernard se retire au monastère de Cîteaux (fondé peu de temps auparavant et déjà en plein déclin) en 1113, en compagnie de quatre de ses frères et de nombreux autres compagnons. Il s’emploie à observer la règle établie par saint Benoît. La personnalité du jeune homme suscite de nombreuses vocations, et les moines, qui se détournaient de ce couvent, affluent de nouveau.
La fondation de Clairvaux
En 1115, à la demande de l’abbé de Cîteaux, l’Anglais Etienne Harding, Bernard devient le premier abbé d’un nouveau monastère, qu’il fonde en un lieu nommé Val-d’Absinthe (aujourd’hui Clairvaux), près de Langres en Haute-Marne. Bernard demande beaucoup d’efforts et de sacrifices à ses compagnons. Il s’impose à lui-même trop de privations, et tombe malade. Il se rétablit et, comprenant le caractère excessif de la discipline qu’il a mise en place, adopte un comportement plus tolérant. Par la suite, Bernard, fort d’une réputation de sainteté qui naît de son vivant, crée soixante-huit autres établissements, tous rattachés au monastère de Clairvaux.
Le conseiller des puissants
Grâce à ses qualités mystiques et spirituelles, à son éloquence et à son sens pratique, Bernard devient le conseiller écouté des puissants, princes temporels ou responsables religieux. Il rédige notamment la règle de l’ordre des Templiers, moines chevaliers voués à la garde des lieux saints et à la défense des pèlerins se rendant en Palestine. Bernard lutte contre la multiplication des images pieuses, œuvre pour le développement du culte rendu à la Vierge, s’oppose aux moines de Cluny dont il critique le relâchement des mœurs. Il soutient la papauté affectée par un schisme et contribue à l’élection du pape Innocent II en 1130. Bernard participe aussi, à la demande du pape Eugène III, à la mise en œuvre de la IIè Croisade (1147-1149) et, après l’échec de cette expédition, condamne le manque de foi et les luttes intestines des croisés.
Le dernier Père de l’Eglise
Le rayonnement que, grâce à Bernard, connaît la règle cistercienne, ainsi que l’œuvre écrite, empreinte de poésie, laissée par ce théologien ont une influence immense sur le christianisme médiéval. L’œuvre de Bernard se caractérise notamment par l’harmonie que celui-ci parvient à établir entre un sens pratique indéniable et un grand mysticisme. Illustre cet équilibre une lettre adressée au pape Eugène III qui traite à la fois des devoirs de la papauté et des mystères de la religion. Bernard meurt à Clairvaux, en 1153. Il est canonisé par Alexandre III en 1174 et nommé docteur de l’Eglise en 1830 par Pie VIII. Bernard de Clairvaux a fait l’objet d’innombrables représentations.
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